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Peut-on nourrir la planète grâce a la mondialisation des OGM ?

Peut-on nourrir la planète grâce a la mondialisation des OGM ?
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12 juin 2012

Avantages

Les sociétés de biotechnologie avancent l'argument du developpement nécessaire de l'agriculture intensive, industrielle, pour nourrir une population de 9 milliards d'individus en 2050. Elles présentent également les OGM comme bienfaisante au plan environnementale, moindre emploi des pesticides et herbicides. Des chercheurs travaillent sur des végétaux qui pourrait se passer d'engrais, sur des "plantes a resurrection" comme du riz transgenique capable de resister a des secheresse intense.

Pour les firmesagrochimiques, les OGM sont une formidable source de profit dans la mesure où les graines sont soumise a des brevets.

Source : http://www.courrierinternational.com/article/2011/02/17/voyage-dans-les-labos-de-biotechnologie

 

Les brevets OGM dans le mondecommenter           

OGM : un petit monde

Les surfaces d’OGM cultivées dans le monde augmentent régulièrement depuis quatorze ans, selon les rapports de l’International Service for the Acquisition of Agri-biotech Applications (ISAAA), une organisation financée notamment par Monsanto et la Fondation Rockefeller.

Mais huit d’entre eux abritent 97 % des cultures génétiquement modifiées.

(en millions d’hectares) Les Etats-Unis : 64 millions Le Brésil : 21,4 millions L’Argentine : 21,3 millions L’Inde : 8,4 millions Le Canada : 8,2 millions La Chine : 3,7 millions Le Paraguay : 2,2 millions L’Afrique du Sud : 2,1 millions

 


En 2009, les surfaces plantées en OGM couvraient 134 millions d’hectares dans vingt-cinq pays.                               

 
 
 

 Les champs d'application du génie génétique dans l'alimentation 

La plupart des produits agricoles s'avèrent transformables en aliments de haute valeur, et cela au terme de plusieurs opérations, dont certaines sont enzymatiques. Toutes les enzymes utilisées peuvent être produites à partir d'OGM ou avec leur concours. Elles remplacent alors les produits issus d'organismes vivants avec une pureté bien supérieure. Ceci permet des économies considérables en matière première, en énergie et en eau.

Dans l'industrie laitière par exemple, l'enzyme de fermentation à base d'OGM la plus connue est la présure. Traditionnellement, elle est prélevée dans la caillette de veau ou sur des micro-organismes. Dans la fabrication du fromage, la présure sert à séparer spécifiquement la caséine et à provoquer le caillage du lait. Aujourd'hui, elle est obtenue à partir d'OGM.

Au niveau de la production agricole primaire, presque toutes les plantes utiles sont améliorées par l'utilisation conjointe des techniques du génie génétique et de la sélection ique.

 

Catégorie d'aliment modifié génétiquementAliment ou additifL'aliment est lui-même un OGM vivantTomate, courge, melon, riz,maïs, soja, pomme de terre...Il contient un OGM vivantYaourt contenant des bactéries lactiques, fromage à pâte persillée

Il contient des produits isolés ou traités:

fournis par des OGM Enzymes, acides aminés, vitamines, sucre, amidon, huile fournis par des OGM désactivés Ketchup, purée de pomme de terre, confiture, yaourt pasteurisé, bière, pain

 

De nombreux  progrès sont encore possibles. Il s'agira d'améliorer la digestibilité et la biodisponibilité de certains composants des plantes alimentaires, voire d'obtenir des teneurs plus équilibrées en éléments nutritifs essentiels. D'autre part, certaines plantes possèdent naturellement des propriétés toxiques ou allergéniques qu'il convient d'éviter.

Vers une amélioration qualitative

Dans le cadre d'une amélioration qualitative, l'introduction d'un transgène vise soit à modifier les teneurs en certains nutriments ; soit à assurer une meilleure conservation du produit - tout en maintenant ses qualités organoleptiques.

La teneur en amidon de pommes de terre a ainsi été accrue par le biais d'un transgène pour des utilisations industrielles (purée, fécule, frites absorbant moins d'huile de friture). D'autres améliorations sont en cours de développement : réduction du brunissement (frites), amélioration des propriétés organoleptiques.

Pour les laitues et les épinards, les recherches portent sur la réduction de la quantité de nitrates contenue dans leurs feuilles. Ce qui peut être obtenu par une augmentation de l'expression de la nitrate-réductase (une enzyme permettant de dégrader les nitrates).

Le riz fait également l'objet de recherches. Elles concernent la réduction des propriétés allergisantes.

Enfin, pour ce qui est du soja, une amélioration envisagée consiste en l'augmentation de sa teneur en acides aminés, essentiels à la synthèse des protéines animales (comme la méthionine).

Les micronutriments

Concernant les micronutriments, des progrès sont permis par la transgénèse, notamment pour les antioxydants comme la vitamine E, les flavonoïdes, la vitamine A et le fer.

Dans de nombreuses régions du monde, l'apport alimentaire en ces micronutriments est insuffisant, ce qui se traduit par des carences plus ou moins grandes.

La transgénèse a permis d'enrichir la teneur du riz en béta carotène (précurseur de la vitamine A). Actuellement, cet enrichissement est encore insuffisant pour permettre à ce riz transgénique de couvrir tous les besoins en vitamine A – s'il est utilisé comme unique source alimentaire. Son ingestion ne pourrait que prévenir les carences légères.

La détoxication

La transgénèse permet également d'envisager la détoxication de certaines plantes contenant des antivitamines comme l'antivitamine C ou des antiminéraux comme les phytates, les tanins et certains alcaloïdes comme la caféine dans le café.

Elle constitue également un moyen de débarrasser certaines plantes de leurs allergènes. Des recherches montrent notamment qu'il est possible de diminuer l'expression d'allergènes majeurs chez le riz et l'arachide. Des chercheurs travaillent actuellement pour supprimer la synthèse d'une protéine très allergène dans le soja, la protéine P34.

 

Quels sont les avantages de l'utilisation des OGM ?

 

Sur l'utilité des OGM, le génie génétique peut en théorie réaliser les rêves les plus fous. C'est une technique extrêmement puissante car elle permet de transférer un caractère intéressant d'un organisme vivant à un autre. Cette technique est aujourd'hui pratiquée dans le milieu médical et agro-alimentaire (ce dernier étant le plus controversé des deux). Dans le domaine des biotechnologies médicales, on trouve notamment des micro-organismes génétiquement modifiés pour produire des molécules pharmaceutiques comme l'insuline ou l'hormone de croissance. Des travaux scientifiques sont en cours pour obtenir les mêmes résultats avec des plantes génétiquement modifiées1. Dans le domaine agricole, les entreprises de biotechnologie mettent en avant les avantages des PGM pour les agriculteurs pour faciliter leurs pratiques culturales et diminuer par exemple la pulvérisation des pesticides grâce à des plantes générant leur propre insecticide. Cependant, la Soil Association, association de promotion de l'agriculture biologique au Royaume Uni, a rendu public un rapport sur six années de cultures OGM aux Etats-Unis et au Canada et conclut notamment à un épandage massif d'herbicides, dont l'atrazine, un herbicide toxique dont l'usage est censé être rendu inutile par les OGM mais dont l'utilisation s'est accrue pour pallier l'inefficacité du Roundup, du fait des résistances apparues ; apparition de résistances simultanées à 3 molécules herbicides chez les colza ; dégâts des pyrales du maïs remplacés par ceux d'autres insectes... Autant d'effets poussant à augmenter et varier l'utilisation des insecticides/herbicides. D'autres avantages sont également mis en avant dans les projets des agro-industriels tels que les qualités gustatives des produits OGM, notamment ceux de 2ème génération. Cependant, les OGM présentant de telles qualités n'ont pas encore franchi le stade de l'expérimentation en laboratoire.

Source : http://www.infogm.org/spip.php?article955

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12 juin 2012

OGM pour nourrir la planète

Les gains de rendement des OGM surestimés

20 avril 2009 à 18:21          (Mis à jour: 18:31)  
Pousses de soja génétiquement modifiées dans les mains d'un paysan roumain.
Pousses de soja génétiquement modifiées dans les mains d'un paysan roumain. (REUTERS)

Une étude réalisée par des experts indépendants montre que l'utilisation des organismes génétiquement modifiés n'augmente pas sensiblement les productions de maïs et de soja.

Le principal argument de vente de Monsanto et de ses collègues semenciers vient de prendre un sérieux coup dans l’aile. «Jusqu’ici les performances des cultures génétiquement modifiées pour accroître le rendement sont modestes et ce malgré les efforts considérables mis en œuvre depuis vingt ans», concluent les auteurs d'une étude de l’Union of Concerned Scientist (UCS, groupe indépendant américain de recherche), intitulée failure to yield. Or l’accroissement de la production est le principal argument avancé par les défenseurs des organismes génétiquement modifié (OGM).

Pour les auteurs du rapport, il faut se tourner vers une amélioration des techniques agricoles pour comprendre l’augmentation des rendements aux Etats-Unis. Citant des statistiques du Ministère américain de l’Agriculture, l’étude note que la production moyenne de maïs par hectare aux Etats-Unis a été de 28% plus élevée de 2004 à 2008 que durant une période comparable de cinq ans entre 1991 et 1995. Selon eux, seuls 3 à 4% de ce gain est attribuable aux OGM. 24 à 25% du gain de production à l’hectare viendrait d'autres méthodes d’amélioration des cultures de maïs.

Coté soja, la production moyenne s’est accrue de 16%. Les chercheurs de l’UCS ont estimé que le gain attribuable aux OGM était quasi inexistant. Pour preuve, le blé qui a vu ses rendements augmenter de 13%, alors qu’il n’existe pas de variétés OGM.

Le principal rédacteur, Doug Gurian-Sherman nuance légèrement : «Seul le maïs Bt (Bt pour Bacillus thuringiensis, ndlr) a montré dans une certaine mesure de plus grands rendements d’exploitation.» Mais ces scientifiques ont calculé que la contribution dudit maïs à l’accroissement des rendements depuis sa commercialisation en 1996 n’a été que de 0,2 à 0,3% par an.

Ce maïs transgénique est censé résister aux insectes nuisibles. Sur des terres infestées, donc propices à l’utilisation d’OGM, sa production est supérieure de 7 à 12% aux cultures traditionnelles. Dans des parcelles saines, le gain de rendement par rapport aux maïs normaux est évalué à 2,3%

Des résultats nettement inférieurs à ce qu’annonce les semenciers. Sur son site Internet, la firme Monsanto affirme que son YieldGard offre une augmentation de la production autour de 20% sur les parcelles infectées et 12% sur l’ensemble des terres cultivées.

Quand Monsanto a peur de Monsanto

Doug Gurian-Sherman s’interroge sur la sagesse de consacrer autant d’investissement dans les OGM qui pourraient en outre présenter des risques environnementaux.

D’ailleurs la firme Monsanto elle-même met en garde contre l’utilisation de son propre maïs YieldGard sur une brochure de son distributeur européen Delkab (télécharger le PDF) : « En l’absence de mesures de prévention, un phénomène naturel de résistance pourrait potentiellement apparaître chez des pyrales et sésamies exposées à la protéine Bt.»

Monsanto admet que des insectes pourraient ne plus être sensibles aux propriétés de son maïs. L’entreprise conseille de conserver une parcelle saine, représentant (quand même) 20% de la surface cultivée, pour que puissent s’épanouir des parasites sains et empêcher la prolifération de leurs congénères résistants.

http://www.liberation.fr/sciences/0101563068-les-gains-de-rendement-des-ogm-surestimes

23 mai 2012

Riz doré et carences

Riz doré

Le « riz doré » ou « Golden Rice » est une variété de riz (Oryza sativa) produit par une modification génétique touchant la voie de biosynthèse du précurseur bêta-carotène de la provitamine A[1] dans les parties comestibles du riz. Les détails scientifiques du riz ont été pour la première fois publiés dans Science en 2000[2].

Le riz doré a été inventé comme aliment enrichi pour être utilisé dans les zones qui souffrent d'une carence en vitamine A. Selon ces chercheurs, le « riz doré » pourrait être une réponse à la détresse d'un demi-million de personnes qui chaque année perdent la vue, et d'un à deux millions de personnes qui, chaque année, meurent de carence en cette vitamine. En 2005, une nouvelle variété appelée Riz doré 2 a été annoncée, qui produit jusqu'à 23 fois plus de bêta-carotène que la variété originale de riz doré[3].

Aucune des deux variétés n'est actuellement disponible pour la consommation humaine. Bien que le riz doré ait été développé comme outil humanitaire il a rencontré une importante opposition de la part des écologistes et des altermondialistes. Ils ont d'abord affirmé que pour offrir l'apport journalier nécessaire en vitamine A, il faudrait en consommer à hauteur de neuf kilogrammes par jour pour un adulte et le double pour une femme. Puis ils ont reproché à cette solution de résoudre le problème sans remettre en cause les pratiques agricoles : c'est ainsi que de nombreux auteurs se disant écologistes considèrent que la solution à la carence en vitamine A réside dans la diversification de l’alimentation, et non dans l’extension de la monoculture. Pour Vandana Shiva, ce serait l'approche même qui est à revoir, les carences en vitamine A étant des conséquences de la monoculture instaurée par la révolution verte : la solution résiderait alors dans la restauration de la biodiversité[4].

Il est à préciser qu'une variété de riz, dite riz rouge serait naturellement plus riche en vitamine A que le riz doré de première génération[5] mais qu'il existe plusieurs variétés de 'riz rouge', dont la couleur s'explique par la présence d'autres pigments, les anthocyanes, dépourvus d'activité pro-vitamine A[6]. Concernant le riz doré et les femmes enceintes[7], des estimations très variables circulent sur ce point, il semble actuellement très difficile d'évaluer de façon précise la quantité de riz nécessaire pour satisfaire l'apport journalier.

Riz doré et carence en vitamine A

La recherche menant au Riz doré a été conduite dans le but d'aider les enfants souffrant d'une carence en vitamine A (CVA). Au début du XXIe siècle, on estime que 124 millions de personnes, dans 118 pays en Afrique et en Asie du Sud-Est, sont affectés par une CVA. La CVA est responsable chaque année de un à deux millions de morts, de 500 000 cas de cécité irréversible et de millions de cas de xérophtalmie[13].

Puisque la majorité des enfants carencés en Vitamine A vivent dans des pays ayant pour aliment principal le riz, la manipulation génétique de celui-ci pour qu'il produise de la provitamine A (bêta-carotène) est apparue comme une alternative simple et peu coûteuse comparativement aux suppléments vitaminés ou à l'augmentation de la consommation de légumes verts ou de produits animaux. Les promoteurs du riz doré ont fait le parallèle entre cette méthode et ce qui a été réalisé avec l'eau fluorée ou le sel iodé pour d'autres types de carences.

Toutefois des études théoriques sur les effets potentiellement bénéfiques d'une consommation de riz doré ont montré que celle-ci n'éliminait pas totalement les problèmes de cécité ou de surmortalité. Au mieux elle devrait être utilisée conjointement avec d'autres méthodes de substitution de la vitamine A[14].

Pour l'instant, le riz doré et le riz doré 2 n'ont pas encore été testés sur le plan nutritionnel.

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Riz_dor%C3%A9 

 

 

23 mai 2012

Les chiffres

OGM : Les chiffres

Quelques tableaux et graphiques mettant en avant quelques chiffres sur les OGM :

 

 

 

 

 

 

 

PRINCIPAUX PAYS PRODUCTEURS

En 2007, quelque 12 millions de producteurs, répartis dans 23 pays (12 pays en voie de développement et 11 pays industrialisés) ont cultivé des OGM. C'est la 1ère année que le nombre d’agriculteurs dépasse le cap du 10 millions. Environ 90 % des producteurs utilisant des OGM vivent dans des pays en voie de développement. Cependant, 97 % de la superficie mondiale cultivée en OGM (114,3 millions d’hectares) se retrouve dans seulement sept pays :

  • les États-Unis, 51 % de la superficie;
  • l'Argentine, 17 % de la superficie;
  • le Brésil, 13 % de la superficie;
  • le Canada, 6 % de la superficie;
  • l’Inde, 5 % de la superficie;
  • la Chine, 3 % de la superficie;
  • le Paraguay, 2 % de la superficie.

 

VALEUR GLOBALE DU MARCHE DES CULTURES GM

En 2007, la valeur globale du marché des cultures GM était de l’ordre de  6,90 milliards $ US soit :

  • 16 % du marché global de protection des cultures  qui était de 42,20 milliards $ US;
  • 20 % du marché global des semences qui était de  l’ordre de 34 milliards $US.

Parmi les 6,9 milliards $US global, 5,2 milliards $ (76%) concernaient les pays industrialisés et 1,6 milliards $ concernaient les pays en voie de développement.

17 avril 2012

Inconvénients OGM

Quels sont les inconvénients de l’utilisation des OGM ?

Le problème posé par les OGM est dû à la technique même de la transgénèse qui n’est pas autant maîtrisée que les scientifiques le prétendent. Cette lacune de maîtrise est due à une connaissance incomplète des « mécanismes » génétiques et des voies métaboliques d’une cellule. Pour ce qui est des inconvénients avérés, on note en particulier les contaminations par le pollen transgénique entre variétés (et en particulier entre cultures bio - qui selon la réglementation européenne, ne doivent comporter aucune trace d’OGM - et les cultures transgéniques), sans qu’aujourd’hui les scientifiques sachent véritablement modéliser et mesurer précisément ces flux polliniques sur de longues distances. Un autre inconvénient se pose en terme plus économique ou éthique, à savoir celui de la dépendance des agriculteurs aux industries revendeuses de semences. L’utilisation de plantes transgéniques par l’agriculteur le place dans une position ou il utilise un produit breveté, ce qui lui interdit de le réutiliser l’année suivante (par réensemencement de son champ avec une partie de la récolte de l’année précédente) : il devra donc racheter des semences chaque année. On peut aussi identifier des risques potentiels au niveau éthique par une banalisation des manipulations génétiques des plantes, des animaux et finalement de l’homme (risque d’eugénisme)

Inconvénients des OGM les brevets endette les paysans et les même parfois jausqu'au suicide :

Ces dernières semaines, 1500    fermiers se sont suicidés collectivement en Inde, dans la province de Chattisgarh. Un phénomène récurrent, puisque les chiffres officiels font état de 1000 suicides mensuels… depuis plus de    quinze ans. En cause, l’endettement des paysans lié à l’achat de semences OGM miraculeuses… qui se révèlent catastrophiques.

 

Depuis le milieu des années 80,    l’Inde a accepté d’ouvrir totalement son marché en contrepartie de l’aide du Fonds Monétaire International. Une révolution économique s’en suivit, qui en fit un terrain d’expérimentation mondial    en matière agricole. Depuis lors, les paysans sont livrés aux promesses des vendeurs de semences magiques : les rendements devaient être exceptionnels, et les insectes et parasites rangés dans    les tiroirs de l’histoire. Les variétés traditionnelles ont même été interdites dans de nombreuses banques de semences gouvernementales. Mais pour toucher le Graal, il fallait débourser 10 fois    plus pour la même quantité de semences. Le prix de la gloire. Et les paysans se sont massivement endettés.

 

What a wonderfull world (Company)…

 

Sauf que les semences OGM de coton    Bt (de Monsanto, faut-il le préciser) sont tombées malades, infestées par le vers (vorace) de la capsule. Les semenciers avaient juste oublié de préciser que les plantes n’étaient pas résistantes    aux maladies locales et qu’il fallait donc épandre des tonnes de pesticides en plus. Ils avaient aussi omis d’indiquer que les variétés en question buvaient deux plus d’eau et dégradaient les    sols à grande vitesse. Du coup, les sécheresses ont été amplifiées et les rendements réduits à peau de chagrin. Les paysans se retrouvent à sec, paralysés par leurs dettes et sans le sou pour    acheter les semences de l’année suivante, puisque les plantes OGM – dotés d’une technologie révolutionnaire affectueusement nommée “Terminator” – sont calculées pour que les grains ne puissent    pas se replanter… D’où de nouvelles dettes. Etc.

 

Disparition des variétés    traditionnelles

 

“Certains des fermiers qui se sont    suicidés avaient réalisé jusqu’à cinquante pulvérisations d’herbicide et de pesticide sur leurs champs de coton, mais cela n’a pas empêché leur récolte de dépérir”, affirme le professeur    Nanjundaswamy, fondateur du Mouvement pour la Défense des Fermiers du Karnataka (Karnataka Rajya Ryota Sangha – KRRS). Autre conséquence, l’utilisation de ce coton génétiquement modifié aurait    “éliminé par pollinisation nombre de nos plantes indigènes qui possédaient par exemple des qualités de résistance à la sécheresse et à certains parasites propres à l’Inde, résistance que n’ont    pas les plantes hybrides” affirme le même spécialiste. Pour les défenseurs des OGM, les vraies raisons de cette catastrophe sont la pauvreté rurale, l’alcoolisme, les sécheresses et le “désespoir    agraire”.

 

En 2006, le ministère indien de    l’agriculture déclarait que la moitié des foyers paysans étaient endettés. Selon les ONG, le taux de suicide parmi les fermiers pauvres atteint actuellement des records. 150 000 d’entre eux se    seraient donnés la mort depuis 1993. Entre 60% et 75% de la population indienne (contre 10% pour la France et 2% pour les États-Unis), qui compte plus d’un milliard d’habitants, vit de    l’agriculture, qui représente un quart du Produit intérieur brut indien

http://www.lesmotsontunsens.com/inde-suicide-collectif-1-500-paysans-ogm-coton-bt-monsanto-4131

 

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17 avril 2012

Qui ? Quoi ? Comment ? Où ?

Quels OGM importons-nous en Europe ?

Les OGM importés commercialement en Europe font l’objet d’une autorisation valable dans tous les Etats membres de l’Europe, sauf cas d’interdiction spécifique nationale.
Ainsi, au 1er mai 2008, sont autorisés à l’importation :

  • Maïs Mon810, de Monsanto, produisant un insecticide
  • Maïs T25, de Bayer, tolérant un herbicide
  • Maïs 1507*NK603, de Pioneer, insecticide et tolérant un herbicide
  • Maïs 59122, de Pioneer, insecticide et tolérant un herbicide
  • Maïs Ga21, de Syngenta, tolérant un herbicide
  • Maïs Mon863, de Monsanto, insecticide
  • Œillet Moonlite, de Florigene, couleur de fleur modifiée
  • Colza GT73, de Monsanto, tolérant un herbicide
  • Colza Ms8*Rf3, de Bayer, stérilité mâle et tolérant un herbicide

 

QUI CULTIVE LES OGM ?

Cultures GM en 2010
Payssurface (en Mha)% total PGM
Etats-Unis 66,8 45,1%
Brésil 25,4 17,1%
Argentine 22,9 15,5
Canada 8,8 5,9%
Paraguay 2,6 1,8%
Uruguay 1,1 0,7%
Bolivie 0,9 0,6%
Mexique 0,1 0,1%
Honduras <0,1  
Costa Rica <0,1  
Colombie <0,1  
Chili <0,1

L’Isaaa annonce 148 millions d’hectares cultivés avec des plantes génétiquement modifiées (PGM) en 2010, soit une augmentation de 9,5% par rapport à 2009 (134 millions d’ha)

 

Source : http://www.infogm.org/spip.php?article960

4 avril 2012

http://www.google.fr/imgres?q=carte+mondialisation

http://www.google.fr/imgres?q=carte+mondialisation+ogm&um=1&hl=fr&client=firefox-a&sa=N&rls=org.mozilla:fr:official&tbm=isch&tbnid=HAbkVmz4gwQWrM:&imgrefurl=http://cartographie.sciences-po.fr/fr/ogm-principaux-pays-de-culture-2009&docid=i-qXT-kN4LQUHM&imgurl=http://cartographie.sciences-po.fr/sites/default/files/E01c_Pays_OGM_2009.jpg&w=510&h=626&ei=COh7T87dLceY8QP5x5m9DQ&zoom=1&iact=hc&vpx=187&vpy=134&dur=696&hovh=249&hovw=203&tx=155&ty=129&sig=118417504506319287159&page=1&tbnh=159&tbnw=130&start=0&ndsp=24&ved=1t:429,r:0,s:0,i:66&biw=1280&bih=834

 

http://fifimacbook.dyndns.org/?p=1687         Arte video

 

http://www.agrobiosciences.org/IMG/pdf/OGM-Gers.pdf

 

 

 

 

21 mars 2012

UE et les OGM

 Les dernières affaires traitées par la Cour de Justice de l’Union Européenne, les 6 et 8 septembre 2011, sur le miel contenant des traces d’OGM et le MON810, s’éclairent d’un jour nouveau à la lecture d’un rapport issu du Département de l’Agriculture des Etats-Unis, qui fait le point sur les positions des 27 pays de l’UE vis-à-vis des OGM. Des postures influencées, bien-sûr, par le soutien ou l’opposition (ou non-opposition) aux OGM par les agriculteurs, les industriels, diverses associations et les opinions publiques. Une revue de presse de la Mission Agrobiosciences.

 

L’UE et les OGM : de pagaille en batailles autour du miel et du maïs. La Revue de presse de la Mission Agrobiosciences, 13 septembre 2011

Les OGM en Europe, quelle pagaille ! Regardez cet article publié au cœur de l’été par le Meridian. Il y est question d’un rapport émis par le Service agricole pour l’étranger du Département de l’agriculture des Etats-Unis (USDA FAS) [1], indiquant que « malgré l’approche unifiée de la biotechnologie adoptée par les autorités réglementaires de l’Union européenne, les Etats membres de l’Union traitent la question de multiples façons. Cette diversité, explique le rapport, est due en partie à des besoins industriels divers, en particulier pour les aliments de bétail, et à des opinions publiques diverses. Le rapport identifie quatre catégories d’Etats membres de l’UE :  1) ceux qui produisent des cultures génétiquement modifiées (GM), et où les agriculteurs et l’industrie soutiennent la technologie (comprenant la République tchèque, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Slovaquie et l’Espagne) ;  ceux qui sont « prêts pour l’adoption » en raison d’une perception positive par l’industrie et de la non-opposition de l’opinion publique (le Benelux, le Danemark, l’Estonie, la Finlande, la Lituanie, la Suède et le Royaume-Uni) ;  3) ceux qui ont une législation restrictive et une opinion publique hostile, mais dont les agriculteurs et l’industrie soutiennent la technologie (la Bulgarie, la France, l’Allemagne, l’Irlande, la Lettonie et la Slovénie) ;  et 4) ceux qui ont la plus forte position (l’Autriche, la Grèce, la Hongrie et l’Italie). Comparativement à la politique en matière de culture d’OGM, les Etats membres de l’Union seraient moins restrictifs en ce qui concerne l’importation de produits GM. Les animaux GM ne sont pas produits à des fins commerciales dans l’Union, mais utilisés pour les besoins de la recherche dans des applications médicales et pharmaceutiques. »

Autant dire que ces divergences de postures à l’égard des OGM ne va pas s’en poser quelques problèmes. La Cour de Justice Européenne (CJEU) [2] ne chôme pas ces derniers temps en matière d’OGM. Le 6 septembre dernier, elle décidait que du miel contenant des traces, mêmes infimes, de pollen issu d’OGM ne peut être commercialisé sans autorisation préalable, relate l’Express : « Ce verdict était très attendu par les défenseurs de l’environnement, désireux de relancer le débat sur la réforme des règles en vigueur sur la commercialisation de produits contenant des traces d’OGM et sur la coexistence des cultures." Mais avant d’en arriver à cette conclusion, cette affaire a soulevé plusieurs questions d’interprétation du droit européen, peut-on lire sur le site Inf’OGM. « Pour rappel, le tribunal allemand demandait : si un OGM, pour être considéré comme tel, doit forcément contenir du matériel apte à la reproduction (le pollen peut-il être considéré comme un OGM ?) ; si le pollen ne rentre pas dans la définition d’un OGM, s’il pouvait être considéré comme étant « produit à partir d’OGM » ; enfin, si « la présence de pollen de maïs GM dans ces produits apicoles [constituait] une “altération substantielle” de ces derniers, en ce sens que leur mise sur le marché devrait être soumise à autorisation ». La Cour a en tout point suivi les conclusions de l’Avocat général.

Et de deux, le MON 810 était à nouveau au menu du CJUE, deux jours plus tard, mais dans une autre affaire. Rappelons que la France a interdit, via une clause de sauvegarde et une mesure d’urgence, la culture de ce maïs de Monsanto, modifié génétiquement pour résister à l’attaque de certains parasites, sur son sol depuis 2008, pour cause de « risques sérieux pour l’environnement ». Face au recours devant le Conseil d’État français du géant américain et de plusieurs autres sociétés de semences, la CJUE a rendu sa décision invalidant en partie la clause de sauvegarde prise par la France. Il revient maintenant au Conseil d’Etat français de rendre la décision finale sur cette affaire. En attendant, la clause reste valide et il est toujours interdit de cultiver le Mon810 en France. Et « si la clause française était annulée pour des questions procédurales, nous prendrions une nouvelle clause de sauvegarde selon la procédure jugée adéquate par la Cour de Justice de l’Union Européenne, car les questions environnementales, elles, demeurent sans réponse », explique Nathalie Kosciusko-Morizet, la ministre en charge de l’écologie. Une histoire, à lire dans le Journal de l’Environnement, qui rappelle aussi que seuls deux OGM sont cultivés dans l’UE : le maïs MON810 en Espagne, au Portugal, en République tchèque et en Slovaquie, et la pomme de terre Amflora, développée par l’allemand BASF, en Allemagne et en Suède.
Pas gagné pour Monsanto, dont les déboires juridiques et biologiques, un peu partout dans le monde, ne cessent d’alimenter les chroniques depuis plusieurs semaines.

21 mars 2012

OGM

http://www.agrobiosciences.org/article.php3?id_article=2778

 

Il s’agit là de l’un des arguments avancés pour justifer le développement des biotechnologies agricoles : grâce aux OGM, qu’ils aient pour particularité d’être résistants aux nuisibles ou enrichis en substances nutritives, nous pourrons nourrir le Monde. Face à cette posture, certains dénoncent de la mainmise de la recherche privée dans ce domaine, tandis que d’autres pointent, par exemple, leur intérêt pour les Pays en Développement. Bref, la réponse n’est pas évidente... Invitée en août 2009 par la Mission Agrobiosciences lors des Controverses de Marciac, L’Europe et le monde... De crises en déprises : l’alimentation à couteaux tirés, l’économiste Marion Desquilbet explore point par point les différents aspects de la question : quel est l’intérêt des OGM actuellement commercialisés en matière de sécurité alimentaire ? Que peut-on attendre de ceux actuellement mis au point ? Et qu’en disent les expertises internationales en la matière ? Eléments d’analyse au fil de cette intervention.

 

A-t-on vraiment besoin des OGM pour nourrir le Monde ?

Marion Desquilbet. Rares sont les discussions concernant la sécurité alimentaire au fil desquelles ne sont pas évoqués, à un moment ou un autre, les OGM. On pourrait même dire que, bien souvent, ceux-ci accaparent une grande part des échanges relatifs au développement agricole ne serait-ce que dans le volet le plus médiatisé de ce domaine. Dans ce cadre, la question qui revient le plus fréquemment est de savoir si, oui ou non, nos sociétés ont besoin des OGM pour nourrir le monde. Une question que je vais tenter d’éclairer au fil de cette intervention, en prenant comme angle les sciences économiques. Cela étant, je souhaiterais également vous démontrer que, de mon point de vue, cette question ne devrait pas être posée comme telle, en ce sens que les enjeux des biotechnologies agricoles sont différents de ceux de la sécurité alimentaire de la planète. Dès lors, on peut se demander pour quelles raisons ces deux champs sont ainsi interconnectés.

Mon propos s’articulera en quatre parties. Dans un premier temps, je reviendrai sur la manière dont s’est organisé le secteur des biotechnologies agricoles. Ensuite, je présenterai les OGM actuellement commercialisés, puis, dans un troisième point, ceux qui sont en développement. Enfin, fort de ces éléments, je vous parlerai des expertises internationales relatives à la sécurité alimentaire du globe et ce qu’elles préconisent concernant les biotechnologies agricoles.

Une innovation structurée autour de grandes firmes
En préambule, je souhaiterais apporter quelques éléments d’éclairage sur l’organisation du secteur des biotechnologies agricoles. Ce dernier s’est constitué par une conjonction de deux éléments : certaines découvertes scientifiques du XXe siècle, en biologie moléculaire notamment, qui ont ouvert de nouvelles voies pour l’innovation variétale ; et le renforcement de la protection juridique des innovations. Cette dernière s’est accompagnée, aux Etats-Unis, d’un accroissement de la protection par brevets, dont le domaine d’application s’est étendu, dans les années 1980, au champ du vivant. Ainsi, il est désormais possible de breveter des gènes, des séquences génétiques, des variétés végétales et même certains outils spécifiques à l’élaboration d’une plante transgénique. La protection par brevets s’est développée dans le monde entier, non sans quelques variantes en fonction des pays : certains se sont engagés dans des accords bi- ou multilatéraux ; d’autres se sont vus dans l’obligation de renforcer leur propre législation en matière de propriété intellectuelle afin de rester compétitif par rapport aux Etats-Unis.

Il en a résulté un changement d’échelle dans le mouvement de privatisation de l’innovation variétale conduisant à ce que l’essentiel des recherches sur les biotechnologies agricoles soit mené par le secteur privé. Par ailleurs, compte-tenu des coûts élevés de recherche et de développement de ces produits, on a assisté à la création de grands groupes, souvent constitués autour de l’industrie chimique des pesticides qui y voyait de possibles débouchés en matière de protection des plantes.

Fort de ce contexte, comment est structuré, aujourd’hui, le marché des biotechnologies agricoles ? 90% des OGM commercialisés sont produits par Monsanto. A ses côtés, cinq autres groupes dominent l’innovation dans ce domaine : Dupont-Pioneer et Dow, pour les Etats-Unis ; Syngenta, Bayer et BASF, pour l’Europe. Ensemble, ces six multinationales totalisent 75% des ventes de pesticides. Par ailleurs, ces groupes ont acquis des entreprises de semences, ceci, dans un souci de maîtrise et de retour sur innovation. Trois d’entre eux contrôlent près de la moitié du marché des semences commerciales (toutes semences confondues, OGM ou non).

Quelle est la finalité des OGM actuellement commercialisés ?

La nature des OGM commercialisés et cultivés est liée à la manière dont le secteur s’est structuré. Ainsi, les deux tiers des surfaces cultivées avec des OGM sont occupés par des variétés tolérantes au Roundup [1]. De part leur propriété, ces variétés ont pour intérêt majeur de simplifier le désherbage et d’en diminuer le coût. Elles ont pour autre atout de permettre à Monsanto de commercialiser son herbicide Roundup. Sur le tiers des surfaces restantes, on trouve des variétés résistantes à un insecte et, éventuellement, au Roundup, qui présentent des caractéristiques similaires : réduction des coûts par une utilisation restreinte d’insecticide, et, dans certains cas, augmentation du rendement par une protection accrue des plantes.

Dans les deux cas, le principal intérêt de ces OGM est de diminuer les coûts de production et non d’accroître la productivité à l’hectare. En outre, leurs cultures bénéficient essentiellement aux clientèles des pays riches. Un peu plus de la moitié des surfaces cultivées se situent aux Etats-Unis et au Canada. La seconde moitié est localisée dans les pays en développement (PED) mais destinée à l’exportation : culture de soja pour l’alimentation animale en Argentine, au Brésil et au Paraguay [2] ; culture de coton en Inde, en Chine et en Afrique du sud, dont l’usage est, par définition, non alimentaire.

En conclusion, il y a un consensus relativement large de la communauté scientifique sur le fait que les OGM actuels n’ont pas d’intérêt particulier pour la sécurité alimentaire.

L’avenir appartient-il aux OGM ?

Actuellement, deux grandes catégories d’OGM en développement se font jour en ce qui concerne la sécurité alimentaire : la biofortication des variétés, c’est-à-dire l’obtention de plantes enrichies en micronutritments – vitamines A et E, fer, zinc... ; et la mise au point de végétaux résistants à la sécheresse.

Ces innovations étant dominées par des firmes du privé, on peut supposer que, tout comme les précédentes, elles seront essentiellement destinées à des clients solvables. Ce n’est pas tout à fait vrai. Il existe différents projets de développement pour les PED, associant les secteurs privés et publics, financés par la fondation Bill Gates, au sein desquels les firmes privées donnent un accès gratuit à leurs brevets pour le développement de semences. Les recherches sont menées sous l’égide du CGIAR, le Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale, qui coordonne les programmes internationaux de recherche agricole dans les PED. Ces projets portent le plus souvent sur l’amélioration de plantes cultivées localement – riz, manioc, sorgho, banane.

Si la démarche est louable, on peut néanmoins pointer le fait que la recherche s’oriente dans une voie, celle de la biofortification, au détriment d’autres pistes comme la diversification alimentaire et, ce, dans un contexte d’amoindrissement des financements publics dédiés à la recherche agricole internationale. Contexte dans lequel le CGIAR n’a pas vraiment d’autre option, pour travailler, que celle d’accepter les financements de la fondation Bill Gates.

Dès lors, on peut se demander si ces catégories d’OGM offrent la meilleure réponse aux enjeux de la sécurité alimentaire. En matière de qualité nutritionnelle de l’alimentation et de lutte contre les carences, la solution ne réside-t-elle pas plutôt dans la diversification des apports que dans la biofortification des plantes ? Quant à la tolérance à la sécheresse, il faut savoir qu’il s’agit d’un mécanisme complexe faisant intervenir non pas un mais de nombreux gènes. Comment être sûrs que les OGM seront une voie plus appropriée que la sélection classique de variétés présentant une tolérance naturelle à la sécheresse ? En outre, plusieurs Organisations Non Gouvernementales (ONG) [3] ont lancé une alerte sur le fait que BASF, Monsanto et Syngenta ont déposé de nombreuses demandes de brevets sur les gènes impliqués dans la résistance aux stress environnementaux, un des mécanismes qui intervient dans la tolérance des plantes à la sécheresse. Or ceci pose un problème : celui de l’appropriation, par quelques firmes, de ressources qui relèvent du patrimoine commun.

Qu’en disent les expertises internationales ?

Cette analyse est cohérente avec ce qui est actuellement préconisé par l’expertise internationale sur les solutions possibles pour nourrir le monde. En 2009, est notamment paru le rapport de l’IAASTD [4], une évaluation internationale des connaissances, des sciences et des technologies agricoles pour le développement, initiée par la Banque mondiale et la FAO [5]. Ce rapport est le fruit d’une consultation de trois ans ayant mobilisé 400 experts et 110 pays. Pour être complet, il faut préciser que les représentants de l’industrie des OGM ont quitté le processus avant la fin et que les Etats-Unis, le Canada et l’Australie ont refusé de signer ce rapport.

Selon cette expertise internationale, les enjeux du développement agricole sont au nombre de quatre. Premier enjeu, la prise en compte de la complexité des systèmes agricoles, systèmes inscrits dans des contextes sociaux et écologiques variés. Dans cette perspective, le rapport invite à soutenir fortement les systèmes agro-écologiques basés sur une connaissance et un respect des écosystèmes. Le second enjeu concerne la reconnaissance des communautés agricoles, des producteurs comme des responsables des écosystèmes. Il s’agit de donner aux agriculteurs le pouvoir de gérer de manière innovante les sols, l’eau, les ressources biologiques, la diversité génétique ou encore les bioagresseurs. Ensuite, le développement agricole ne peut se faire sans une augmentation des investissements privés et publics dans les savoirs, les sciences et les technologies au sens large, et une valorisation des savoirs locaux et traditionnels. Enfin, le dernier enjeu porte sur le développement des politiques d’accès au microcrédit et celles sur les régimes fonciers ; il préconise également un renforcement des marchés locaux, des infrastructures et des filets de sécurité (assurances, etc.).

Parallèlement, cette expertise alerte fermement sur le fait que la question de la sécurité alimentaire, de par sa complexité, ne peut se résumer au simple développement et à la seule diffusion d’une technologie auprès des agriculteurs. Elle indique par ailleurs que pour appliquer, dans le contexte actuel, les préceptes du développement durable, il faut une réorientation des politiques scientifiques et technologiques, des politiques d’investissement, des politiques globales des institutions.

Enfin, pour ce qui concerne plus spécifiquement les OGM, cette évaluation pointe trois risques possibles liés à leur développement : le risque d’un effet contre-productif par une concentration des recherches dans ce domaine au regard d’autres pistes ; le risque de concurrence entre ces derniers et les innovations locales alors que celles-ci peuvent améliorer la sécurité alimentaire et la viabilité économique des PED ; le risque d’un regroupement de la propriété agricole dans quelques mains, avec la multiplication de la protection par brevets.

En définitive, les OGM en développement, qui sont toujours à l’état de recherches, soulèvent d’importants questionnements portant notamment sur la place accordée aux solutions alternatives et les risques liés à la multiplication des brevets.

En conclusion : rien n’est moins sûr...

L’ensemble de ces éléments et de ces remarques indiquent que les OGM ne constituent pas une clé essentielle pour garantir la sécurité alimentaire de demain. Dès lors, pourquoi pose‑t‑on si (trop) souvent la question de leur intérêt pour nourrir le monde ? A mon sens, deux raisons peuvent être avancées : la fascination créée par une technologie qui permettrait de résoudre les problèmes d’un coup de baguette magique ; la force de frappe des firmes engagées dans cette technologie. Sur ce deuxième point, l’industrie a un intérêt stratégique à faire en sorte que cette technologie soit perçue comme une solution indispensable pour nourrir la planète. Et effectivement, l’industrie des biotechnologies agricoles s’est engagée, dès le départ, dans une campagne concertée, caractérisée par une rhétorique posant les OGM comme une solution essentielle pour répondre aux problèmes de la faim, de la durabilité et du développement. A ce titre, Monsanto a déployé, et déploie encore aujourd’hui, d’importantes ressources telles que le discours de l’entreprise, la publicité, la création et la stabilisation de réseaux de soutien parmi les autorités de réglementation [6], les journalistes, les politiques et la communauté scientifique.

Ces stratégies de communication ont contribué à placer les OGM au cœur de la problématique de la sécurité alimentaire de la planète. Impossible dès lors d’évoquer cette dernière sans se demander, comme aujourd’hui avec ces Controverses, « si l’on a besoin des OGM pour nourrir le monde ».
Que peut-on retenir en conclusion ? Nous pouvons tout d’abord dire que le secteur des biotechnologies agricoles est porté par une industrie concentrée qui présente une double caractéristique : une grande capacité à créer du discours autour de ses produits ; une protection accrue de ses recherches (brevets) avec tous les risques que cela peut entraîner en terme de verrouillage technologique. Ensuite, nous avons vu que l’expertise internationale insiste sur la multiplicité des solutions qu’appelle la question de la sécurité alimentaire, y compris en termes de diversité des pratiques agricoles. En dernier lieu, j’aimerais rappeler, comme le souligne l’expertise internationale, que la diffusion des OGM peut conduire à l’exclusion d’autres formes d’agriculture qui, dans l’absolu, pourraient s’avérer tout aussi rentables et intéressantes pour nourrir la planète de manière équitable et durable.

Intervention de Marion Desquilbet, économiste, Chercheur à l’école d’économie de Toulouse et au Gremaq, lors des Controverses de Marciac "L’Europe et le Monde. De crises en déprises... l’alimentation à couteaux tirés", co-organisées par la Mission Agrobiosciences et la Communauté de Communes Bastides et Vallons du Gers, août 2009.

 

 

22 février 2012

Mon 810

Procédure d'autorisation de la dissémination expérimentale d'OGM dans l'environnement

Une entreprise désirant introduire un OGM à titre expérimental dans l'environnement doit obtenir l'autorisation écrite de l'autorité nationale compétente de l'État membre sur le territoire duquel la dissémination expérimentale aura lieu. Cette autorisation est délivrée sur la base d'une évaluation des risques que présente la PGM pour l'environnement et la santé humaine. Les autres États membres, ainsi que la Commission européenne, peuvent émettre des observations que l'autorité nationale compétente examinera.

Au 1er mai 2008, 4 PGM destinées à la culture sont autorisées. Il s'agit du maïs MON 810 de Monsanto, du maïs T25 de Bayer, tolérant un herbicide et de 2 œillets de Florigène. En juin 2009, l'autorisation de culture du MON810, valable 10 ans, ayant expirée, l’Union européenne doit se prononcer sur son éventuel renouvellement.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Organisme_g%C3%A9n%C3%A9tiquement_modifi%C3%A9#Arguments_en_faveur_des_OGMs

UE/OGM: Paris veut suspendre le MON810

 

Le gouvernement français a demandé une nouvelle fois à l'Europe de suspendre l'autorisation de mise en culture du maïs OGM MON810, de la firme agrochimique Monsanto, en s'appuyant sur de nouvelles études scientifiques, a annoncé le ministère de l'environnement. Un premier moratoire sur les cultures OGM, lancé par la France en février 2008, avait été invalidé par la Cour européenne de justice de Luxembourg et le Conseil d'Etat. La ministre de l'écologie Nathalie Kosciusko-Morizet s'était engagée récemment à redemander l'interdiction de ce type de maïs avant fin février.

Le gouvernement avait annoncé le 28 novembre son opposition à la mise en culture du maïs MON810, et la ministre de l'écologie Nathalie Kosciusko-Morizet s'était engagée récemment à en redemander l'interdiction avant fin février. Cette demande, indique le ministère dans un communiqué, "s'appuie sur les dernières études scientifiques", et notamment sur un avis de l'Agence européenne de sécurité alimentaire (AESA), publié le 8 décembre 2011, qui "montrent que la culture de ce maïs présente des risques importants pour l'environnement".

«On peut prendre une clause de sauvegarde»

L'avis de l'AESA porte sur le maïs OGM Bt11, mais "on argumente que nombre de problèmes soulevés par le Bt11 sont transposables au Monsanto 810", a souligné la ministre à l'AFP. "Si l'Union européenne n'agit pas, on peut prendre une clause de sauvegarde", comme l'ont déjà fait six autres pays européens, a-t-elle indiqué.

"Quand le Président de la république m'a demandé d'assurer le poste de porte-parole de sa campagne, j'ai demandé quelques jours pour mener à bien cette décision-là avant de partir, une décision majeure", a dit encore la ministre.

http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2012/02/20/97002-20120220FILWWW00535-ueogm-paris-veut-suspendre-le-mon810.php

 

22 février 2012

Ogm avantages

Les champs d'application du génie génétique dans l'alimentation

La plupart des produits agricoles s'avèrent transformables en aliments de haute valeur, et cela au terme de plusieurs opérations, dont certaines sont enzymatiques. Toutes les enzymes utilisées peuvent être produites à partir d'OGM ou avec leur concours. Elles remplacent alors les produits issus d'organismes vivants avec une pureté bien supérieure. Ceci permet des économies considérables en matière première, en énergie et en eau.

Dans l'industrie laitière par exemple, l'enzyme de fermentation à base d'OGM la plus connue est la présure. Traditionnellement, elle est prélevée dans la caillette de veau ou sur des micro-organismes. Dans la fabrication du fromage, la présure sert à séparer spécifiquement la caséine et à provoquer le caillage du lait. Aujourd'hui, elle est obtenue à partir d'OGM.

Au niveau de la production agricole primaire, presque toutes les plantes utiles sont améliorées par l'utilisation conjointe des techniques du génie génétique et de la sélection classique.

 

Catégorie d'aliment modifié génétiquement Aliment ou additif
L'aliment est lui-même un OGM vivant Tomate, courge, melon, riz,maïs, soja, pomme de terre...
Il contient un OGM vivant Yaourt contenant des bactéries lactiques, fromage à pâte persillée

Il contient des produits isolés ou traités:

  • fournis par des OGM
Enzymes, acides aminés, vitamines, sucre, amidon, huile
  • fournis par des OGM désactivés
Ketchup, purée de pomme de terre, confiture, yaourt pasteurisé, bière, pain

 

De nombreux  progrès sont encore possibles. Il s'agira d'améliorer la digestibilité et la biodisponibilité de certains composants des plantes alimentaires, voire d'obtenir des teneurs plus équilibrées en éléments nutritifs essentiels. D'autre part, certaines plantes possèdent naturellement des propriétés toxiques ou allergéniques qu’il convient d’éviter.

Vers une amélioration qualitative

Dans le cadre d'une amélioration qualitative, l'introduction d'un transgène vise soit à modifier les teneurs en certains nutriments ; soit à assurer une meilleure conservation du produit - tout en maintenant ses qualités organoleptiques.

La teneur en amidon de pommes de terre a ainsi été accrue par le biais d'un transgène pour des utilisations industrielles (purée, fécule, frites absorbant moins d'huile de friture). D'autres améliorations sont en cours de développement : réduction du brunissement (frites), amélioration des propriétés organoleptiques.

Pour les laitues et les épinards, les recherches portent sur la réduction de la quantité de nitrates contenue dans leurs feuilles. Ce qui peut être obtenu par une augmentation de l'expression de la nitrate-réductase (une enzyme permettant de dégrader les nitrates).

Le riz fait également l'objet de recherches. Elles concernent la réduction des propriétés allergisantes.

Enfin, pour ce qui est du soja, une amélioration envisagée consiste en l'augmentation de sa teneur en acides aminés, essentiels à la synthèse des protéines animales (comme la méthionine).

Les micronutriments

Concernant les micronutriments, des progrès sont permis par la transgénèse, notamment pour les antioxydants comme la vitamine E, les flavonoïdes, la vitamine A et le fer.

Dans de nombreuses régions du monde, l'apport alimentaire en ces micronutriments est insuffisant, ce qui se traduit par des carences plus ou moins grandes.

La transgénèse a permis d'enrichir la teneur du riz en béta carotène (précurseur de la vitamine A). Actuellement, cet enrichissement est encore insuffisant pour permettre à ce riz transgénique de couvrir tous les besoins en vitamine A – s'il est utilisé comme unique source alimentaire. Son ingestion ne pourrait que prévenir les carences légères.

La détoxication

La transgénèse permet également d'envisager la détoxication de certaines plantes contenant des antivitamines comme l'antivitamine C ou des antiminéraux comme les phytates, les tanins et certains alcaloïdes comme la caféine dans le café.

Elle constitue également un moyen de débarrasser certaines plantes de leurs allergènes. Des recherches montrent notamment qu'il est possible de diminuer l'expression d'allergènes majeurs chez le riz et l'arachide. Des chercheurs travaillent actuellement pour supprimer la synthèse d’une protéine très allergène dans le soja, la protéine P34.

 

Quels sont les avantages de l’utilisation des OGM ?

 

Sur l’utilité des OGM, le génie génétique peut en théorie réaliser les rêves les plus fous. C’est une technique extrêmement puissante car elle permet de transférer un caractère intéressant d’un organisme vivant à un autre. Cette technique est aujourd’hui pratiquée dans le milieu médical et agro-alimentaire (ce dernier étant le plus controversé des deux). Dans le domaine des biotechnologies médicales, on trouve notamment des micro-organismes génétiquement modifiés pour produire des molécules pharmaceutiques comme l’insuline ou l’hormone de croissance. Des travaux scientifiques sont en cours pour obtenir les mêmes résultats avec des plantes génétiquement modifiées1. Dans le domaine agricole, les entreprises de biotechnologie mettent en avant les avantages des PGM pour les agriculteurs pour faciliter leurs pratiques culturales et diminuer par exemple la pulvérisation des pesticides grâce à des plantes générant leur propre insecticide. Cependant, la Soil Association, association de promotion de l’agriculture biologique au Royaume Uni, a rendu public un rapport sur six années de cultures OGM aux Etats-Unis et au Canada et conclut notamment à un épandage massif d’herbicides, dont l’atrazine, un herbicide toxique dont l’usage est censé être rendu inutile par les OGM mais dont l’utilisation s’est accrue pour pallier l’inefficacité du Roundup, du fait des résistances apparues ; apparition de résistances simultanées à 3 molécules herbicides chez les colza ; dégâts des pyrales du maïs remplacés par ceux d’autres insectes... Autant d’effets poussant à augmenter et varier l’utilisation des insecticides/herbicides. D’autres avantages sont également mis en avant dans les projets des agro-industriels tels que les qualités gustatives des produits OGM, notamment ceux de 2ème génération. Cependant, les OGM présentant de telles qualités n’ont pas encore franchi le stade de l’expérimentation en laboratoire.

Source : http://www.infogm.org/spip.php?article955

8 février 2012

Suicide des Paysans

Ces dernières semaines, 1500    fermiers se sont suicidés collectivement en Inde, dans la province de Chattisgarh. Un phénomène récurrent, puisque les chiffres officiels font état de 1000 suicides mensuels… depuis plus de    quinze ans. En cause, l’endettement des paysans lié à l’achat de semences OGM miraculeuses… qui se révèlent catastrophiques.

 

http://www.lesmotsontunsens.com/inde-suicide-collectif-1-500-paysans-ogm-coton-bt-monsanto-4131

 

Depuis le milieu des années 80,    l’Inde a accepté d’ouvrir totalement son marché en contrepartie de l’aide du Fonds Monétaire International. Une révolution économique s’en suivit, qui en fit un terrain d’expérimentation mondial    en matière agricole. Depuis lors, les paysans sont livrés aux promesses des vendeurs de semences magiques : les rendements devaient être exceptionnels, et les insectes et parasites rangés dans    les tiroirs de l’histoire. Les variétés traditionnelles ont même été interdites dans de nombreuses banques de semences gouvernementales. Mais pour toucher le Graal, il fallait débourser 10 fois    plus pour la même quantité de semences. Le prix de la gloire. Et les paysans se sont massivement endettés.

 

What a wonderfull world (Company)…

 

Sauf que les semences OGM de coton    Bt (de Monsanto, faut-il le préciser) sont tombées malades, infestées par le vers (vorace) de la capsule. Les semenciers avaient juste oublié de préciser que les plantes n’étaient pas résistantes    aux maladies locales et qu’il fallait donc épandre des tonnes de pesticides en plus. Ils avaient aussi omis d’indiquer que les variétés en question buvaient deux plus d’eau et dégradaient les    sols à grande vitesse. Du coup, les sécheresses ont été amplifiées et les rendements réduits à peau de chagrin. Les paysans se retrouvent à sec, paralysés par leurs dettes et sans le sou pour    acheter les semences de l’année suivante, puisque les plantes OGM – dotés d’une technologie révolutionnaire affectueusement nommée “Terminator” – sont calculées pour que les grains ne puissent    pas se replanter… D’où de nouvelles dettes. Etc.

 

 

Disparition des variétés    traditionnelles

 

“Certains des fermiers qui se sont    suicidés avaient réalisé jusqu’à cinquante pulvérisations d’herbicide et de pesticide sur leurs champs de coton, mais cela n’a pas empêché leur récolte de dépérir”, affirme le professeur    Nanjundaswamy, fondateur du Mouvement pour la Défense des Fermiers du Karnataka (Karnataka Rajya Ryota Sangha – KRRS). Autre conséquence, l’utilisation de ce coton génétiquement modifié aurait    “éliminé par pollinisation nombre de nos plantes indigènes qui possédaient par exemple des qualités de résistance à la sécheresse et à certains parasites propres à l’Inde, résistance que n’ont    pas les plantes hybrides” affirme le même spécialiste. Pour les défenseurs des OGM, les vraies raisons de cette catastrophe sont la pauvreté rurale, l’alcoolisme, les sécheresses et le “désespoir    agraire”.

 

En 2006, le ministère indien de    l’agriculture déclarait que la moitié des foyers paysans étaient endettés. Selon les ONG, le taux de suicide parmi les fermiers pauvres atteint actuellement des records. 150 000 d’entre eux se    seraient donnés la mort depuis 1993. Entre 60% et 75% de la population indienne (contre 10% pour la France et 2% pour les États-Unis), qui compte plus d’un milliard d’habitants, vit de    l’agriculture, qui représente un quart du Produit intérieur brut indien

8 février 2012

Alimentation Santé

OGM, alimentation et santé

mardi 3 octobre 2006, par Science & Décision

Les OGM sont-ils utilisés dans l’alimentation en Europe ?

L’Europe importe du soja et du maïs OGM destinés principalement à l’alimentation animale. Dans ce cas, la présence d’OGM n’est qu’un facteur de choix parmi d’autres pour les importateurs, le principal restant le prix.
La situation est différente pour l’alimentation humaine. Face aux problèmes d’acceptation du public et aux difficultés de traçabilité, les entreprises agroalimentaires tendent à modifier la composition des aliments. Ils évitent les ingrédients qui risquent de provenir de plantes OGM (maïs, soja). On peut malgré tout trouver dans l’alimentation humaine de l’huile, de la farine et du sirop de glucose tirés de plantes OGM. Ces produits servent à fabriquer des préparations alimentaires, des confiseries et des boissons non alcoolisées.
L’huile, de la farine et du sirop de glucose sont des produits purifiés. Ils ne contiennent pas d’ADN et ils ne contiennent pas non plus la protéine correspondant au gène introduit par génie génétique. Dit autrement, ils ne contiennent plus de composants OGM. Dans ce cas, les OGM ont permis de faciliter le travail des agriculteurs et ne se retrouvent pas dans l’alimentation.
Depuis 2004, les importations de maïs doux OGM en conserve ou frais sont autorisées en Europe. L’étiquetage indique clairement que ce maïs est un OGM.

Comment est évaluée la qualité des aliments ?

La qualité d’un aliment recouvre la sécurité sanitaire, le goût et la diététique. En Europe, la qualité est définie beaucoup plus par des labels (appellation d’origine contrôlée, Bio...) que par l’évaluation des risques alimentaires. Aux Etats-Unis au contraire, la qualité est davantage définie par la conformité à des processus industriels et par l’absence de microorganismes pathogènes ou de résidus toxiques. La qualité est contrôlée par les pouvoirs publics en Europe alors qu’elle est assurée par le marché aux Etats-Unis car elle est un élément essentiel de la réputation des entreprises.
En Europe, le contrôle de la sécurité sanitaire des aliments traditionnels porte sur les contaminations et pas sur l’aliment lui-même. En effet, il est admis qu’en général, la consommation de ces aliments en quantité raisonnable ne fait pas courir de risques. Pourtant, la plupart d’entre eux peut provoquer une réaction d’allergie chez une partie des consommateurs (grave dans certains cas). Mais ce risque est accepté par la société et il ne remet pas en cause l’usage de ces aliments.
Un nouveau cas de figure est apparu avec l’introduction d’ingrédients qui n’étaient pas utilisés traditionnellement dans l’alimentation. C’est le cas par exemple des OGM ou des nouvelles flores bactériennes dans les yaourts. Dans la plupart des pays, il est obligatoire de procéder à une expertise scientifique pour montrer que ces ingrédients ne sont pas nocifs. Certains scientifiques préconisent de soumettre aux mêmes tests les aliments d’origine exotique afin d’éviter l’apparition de nouvelles allergies dans la population.

Quels sont les principaux risques alimentaires dans les pays riches ?

Dans les pays riches, le principal risque est l’allergie : de 3 à 5 % de la population souffre d’allergies alimentaires et cette proportion semble en augmentation. Les autres risques sont dus à la contamination des aliments par des bactéries (listeria, botulisme...), des moisissures (aflatoxines...) ou des produits chimiques (pesticides, polluants industriels, etc.).
Les allergies sont provoquées par une protéine ou un mélange de protéines contenues dans les aliments. L’importance des facteurs individuels fait qu’il est impossible d’être sûr a priori qu’un aliment ne présente pas de risque. Depuis quelques années apparaissent en Europe de nouvelles allergies dues à la consommation de plus en plus fréquente de produits exotiques (allergie au kiwi, au sésame, etc.).
Les moisissures peuvent se développer sur les produits alimentaires lors de la culture et surtout du stockage. Elles produisent des toxines (aflatoxines, etc.). Plusieurs d’entre elles constituent un danger pour la santé humaine (cancer, troubles hormonaux, maladie du foie, etc.). Le risque de contamination par des aflatoxines est élevé dans les régions chaudes.

Les aliments fabriqués à partir de plantes OGM sont-ils dangereux pour la santé ?

Un OGM ne peut être mis sur le marché qu’après qu’une série de tests ait montré son innocuité pour l’homme et les animaux. Les essais sont réalisés par l’industriel qui demande l’autorisation de mise sur le marché. Celle-ci est refusée lorsque les experts désignés par les pouvoirs publics jugent que le dossier est incomplet ou que les expériences ne sont pas convaincantes.
Les tests portent sur la toxicité aiguë, le risque de provoquer des allergies, la tolérance et la valeur alimentaire. L’étude de la toxicité consiste généralement à nourrir des rats avec de fortes quantités de produits OGM pendant 90 jours, puis à rechercher les symptômes classiques d’intoxication.
Les tests ne portent pas sur les effets à long terme. On peut cependant noter que, jusqu’ici, aucun effet sur la santé n’a été rapporté dans les pays où les OGM sont commercialisés (depuis le milieu des années 1990 pour les Etats-Unis).
Pour mémoire, l’utilisation des produits OGM est marginale en alimentation humaine. Ils sont destinés principalement à l’alimentation animale et à la production de textile.

Les aliments fabriqués à partir d’OGM augmentent-ils les risques d’allergie ?

Il n’y a pas eu jusqu’à présent de cas d’allergie qui soient la conséquence de la consommation d’aliments fabriqués à partir de plantes OGM. Cependant, il est impossible d’être sûr qu’aucun consommateur ne développera jamais d’allergie à un aliment. Ceci est vrai pour les aliments OGM comme pour les autres. Le risque est en théorie moindre pour les aliments OGM car la présence de substances connues pour provoquer des allergies y est recherchée systématiquement. La commercialisation est interdite si l’OGM en contient.
Un lien entre OGM et allergie a été suspecté dans le cas de la fabrication de produits destinés à l’homme (tacos) avec de la farine de maïs contaminée accidentellement par un maïs OGM destiné exclusivement à l’alimentation animale. 28 cas correspondant peut-être à une allergie ont été attribués à la consommation de ces produits (sur environ un million de consommateurs). Des études ultérieures n’ont pas permis de confirmer qu’il s’agissait effectivement d’allergie et qu’il y avait un lien avec le fait que le maïs était OGM.
Un exemple d’OGM qui aurait pu poser problème est donné par un projet de soja OGM produisant une protéine de la noix du Brésil. Ce produit avait l’avantage d’améliorer la valeur nutritive du soja pour les animaux, mais il risquait de déclencher des allergies en cas de consommation par l’homme. Le projet a été abandonné dès les premiers stades de l’étude pour éviter les risques qui auraient pu exister à la suite d’un mélange accidentel avec du soja destiné à l’alimentation humaine.

Les OGM contribuent-ils à l’extension de la résistance des bactéries aux antibiotiques ?

Non. L’augmentation croissante des cas de résistance aux antibiotiques est la conséquence de l’utilisation des antibiotiques comme facteur de croissance en nutrition animale et de leur emploi inconsidéré en médecine humaine et vétérinaire.
L’introduction dans les OGM d’un gène de résistance aux antibiotiques facilite leur fabrication. Mais cet artifice technique n’est pas indispensable et les plantes OGM destinées à la culture en plein champ ne contiennent pas de gène de résistance aux antibiotiques.

Les aliments OGM sont-ils moins contaminés par des substances toxiques que les non-OGM ?

Oui. Les études montrent que les aliments issus de variétés OGM résistantes aux insectes sont moins contaminés par des substances toxiques que les variétés non-OGM apparentées. Deux raisons expliquent ce résultat : d’une part, l’utilisation de plantes OGM résistantes aux insectes permet de diminuer la consommation de pesticides ; d’autre part, elle réduit la contamination par les toxines de moisissures (aflatoxine, etc.) qui se développent sur les blessures provoquées par les insectes.
L’utilisation d’herbicides n’a pas d’impact sur la contamination des aliments, que les cultures soient OGM ou non. D’une part, les herbicides modernes ne sont pas toxiques pour l’homme. D’autre part, ils se dégradent rapidement dans la nature et ils ont disparu au moment de la récolte.

Les aliments de l’agriculture biologique sont-ils moins contaminés que les autres ?

L’ensemble des études disponibles montre que dans la plupart des cas, les produits biologiques ne sont pas contaminés par les pesticides utilisés en agriculture conventionnelle. En revanche, la contamination par les toxines de moisissures (aflatoxine, etc.) est du même niveau qu’en agriculture conventionnelle (non-OGM).

Source : http://www.dossiersdunet.com/spip.php?article849
 
Résumé : Ce document issu du site Dossier du net, présente et fait un rapport sur les risques sanitaire lié a l'alimentation OGM. Dans ce texte, l'auteur aborde sous forme de question les problèmes d'allegie, resistance des bactéries
17 janvier 2012

Brevet sur les végétaux

La possibilité de dépôt de brevets dans le domaine des biotechnologies fait l'objet d'un débat éthique. Ce débat a émergé dans les années 1990, avec le développement des OGM et du séquençage de l'ADN.


Cas des végétaux :


C'est dans ce domaine que le concept de la brevetabilité du vivant a fait pour la première fois l'objet d'une législation, en 1930.

À cette date les États-Unis ont voté le Plant Patent Act qui autorisait explicitement le dépôt de brevets pour certaines plantes, principalement ornementales. Cette loi a été étendue en 1970 avec le Plant Variety Protection Act qui s'applique aux graines et à plus de 350 espèces végétales alimentaires.

Une première convention internationale sur la protection des espèces végétales se tient en 1961. Elle aboutit à la création de l'Union pour la protection des obtentions végétales (UPOV), dont les pays signataires accordent aux sélectionneurs de semences des Certificats d'Obtention Végétale (COV). Ceux-ci se différencient des brevets en ce qu'ils protègent spécifiquement des variétés végétales, alors que les brevets sont censés récompenser l'effort d'une recherche de solution à un problème technique exprimé par des fonctions ou des moyens spécifiques ou généraux. Les COV :

  • reconnaissent l'effort de recherche et son coût ;
  • permettent un retour sur investissement ;
  • rendent le savoir correspondant accessible à tous, comme les brevets.

La plupart des pays de l'Union européenne font partie de l'UPOV ; le Parlement européen a voté en 1998 une directive sur la protection juridique des inventions biotechnologiques qui rend possible l'obtention de certains brevets européens sur des organismes vivants, dont les plantes génétiquement modifiées, mais prend aussi en compte des principes éthiques pour restreindre d'autres aspects. La question du chevauchement ou du conflit éventuel entre certains droits accordés par l'UPOV, et les droits qui peuvent être obtenus par la délivrance d'un brevet, n'a été réglé qu'en partie par la Directive. Cela suscite d'ailleurs une polémique, l'UPOV étant considéré par beaucoup de scientifiques comme un système appréciable reconnaissant l'effort de recherche sans bloquer la possibilité d'approfondir cette recherche pour d'autres chercheurs.

Les biotechnologies, en maîtrisant les techniques permettant le clonage et la production d'OGM ont réalisé des pas spectaculaires, d'où un questionnement et un débat de société. En dehors de ce débat, des entreprises détiennent déjà de nombreux brevets sur des séquences de gènes, des micro-organismes ou des OGM. L'absence de jurisprudence et le cadre légal incomplet font qu'un grand nombre de brevets accordés protégeant ces gènes seront peut-être jugés trop extensifs par la suite.

L'invention biotechnologique protégée sous forme de brevet, comme toute autre invention brevetée elle :

  • est documentée 18 mois après son dépôt de façon publique ;
  • tombe dans le domaine public au bout d'une période de vingt ans.

Les limites :

Les polémiques

De nombreuses polémiques gravitent autour de la brevetabilité du vivant. En voici les principales :

  • Les entreprises multinationales sont fréquemment accusées de piller les ressources des pays du Sud en déposant des brevets sur des molécules issues de la biodiversité locale. Ce procédé est connu sous le terme de biopiraterie
  • Du point de vue de l'agriculture, les brevets sur les semences sont accusées de rendre l'agriculteur dépendant de la firme qui le fournit en lui interdisant la possibilité de ressemer sa récolteCependant, il est à noter qu'en France le monopole accordé par un brevet portant sur des végétaux est limité par le privilège de l'agriculteur (Art. L613-5-1 du code de la propriété intellectuelle (CPI), et Article 14 du règlement (CE) n° 2100/94). L’agriculteur qui achète du matériel végétal à des fins d’exploitation agricole est autorisé à utiliser le produit de sa récolte pour la multiplication dès lors qu’il le fait lui-même et sur sa propre exploitation. Au niveau européen le privilège n’existe qu’au profit des petits agriculteurs. Les autres doivent payer une rémunération équitable sensiblement inférieure à une redevance de licence

 

 

 



11 janvier 2012

Définitions

brevet2Brevet ( France ) :

Droit de propriété industrielle accordé par une autorité publique (INPI en France) à celui qui révèle, décrit de façon complète et suffisante et revendique une invention, pour le faire bénéficier d’un monopole d’exploitation sur cette dernière, lui permettant de la protéger contre d’éventuelles contrefaçons mais aussi d’en percevoir les fruits, pendant un temps limité (20 ans à compter de la demande, en France).

Brevet européens :

Il existe un brevet européen (protection dans les États de l’Union Européenne pendant 20 ans) et un brevet international PCT (protection dans les États signataires du Traité de Washington pour lesquels la protection est demandée par le titulaire, conformément à la loi nationale de chaque Etat concerné).

Source : http://www.lawperationnel.com/EncyclopedieJur/Brevet.html

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11 janvier 2012

Bataille des Brevets

 La Bataille des Brevets fait rage

Les plantes génétiquement modifiées sont en théorie protégées par des brevets. Un brevet est une garantie de monopole donnée par un Etat sur l’usage d’une “invention”, pour un temps donné. Ainsi un brevet oblige un agriculteur à racheter annuellement sa semence. Or, ressemer le grain récolté est pourtant fondateur de l’agriculture et de sa diversité.

Sous tutelle : des paysans...ogm2

Monsanto a mis en place un important arsenal consacré à la défense de ses brevets : un budget annuel de 10 millions de dollars, un département de 75 employés, la mise en place d’une ligne téléphonique gratuite pour favoriser la délation entre voisins, l’utilisation d’entreprise de détectives privés [1]... Ainsi, Monsanto annonçait que plus de 600 cas de piratage avaient été instruits en 2003... Ce dispositif états-unien existe aussi au Canada.
Au Canada, le 14 juin 2007, le juge Justice Barnes a condamné un agriculteur de l’Ontario, Edwards Wouters, à payer 107 000 dollars à Monsanto pour “violation de droits de propriété intellectuelle”, estimant qu’il avait cultivé, récolté et vendu 200 hectares de soja Roundup Ready sans s’être acquitté des droits liés à cette semence brevetée [2]. Et si le transgène breveté arrive, par hasard, dans votre champ, via le pollen, le transport des semences, les phénomènes de repousse, etc. ? Réponse avec Percy Schmeiser [3], qui accusé par Monsanto de violation de brevet, s’estime, lui, contaminé par le colza GM de ses voisins. Si la Cour Suprême du Canada a condamné l’agriculteur, elle a aussi jugé que “la provenance de ces plantes n’est pas claire. Elles peuvent provenir des semences de plantes qui ont poussé sur les terres de M. Schmeiser ou près de celles-ci à la suite de la dissémination par le vent de graines Roundup Ready. [...] Pour contrefaire, il n’est pas nécessaire de savoir qu’on contrefait”.

... et des commerçants

2374Les entreprises de négoce sont aussi la cible de Monsanto. Ainsi, en 2005, au Danemark [4], en Espagne, aux Pays-Bas et au Royaume Uni, Monsanto a porté plainte contre des importateurs européens de soja argentin pour violation de brevet. En Argentine, les agriculteurs utilisent du soja RR (breveté par Monsanto) sans payer les royalties afférentes, et cela légalement. Mais, déjà deux tribunaux, en Espagne et au Royaume-Uni, ont débouté Monsanto de sa plainte, estimant que le brevet s’applique aux semences et non aux produits issus de ces semences, comme la farine de soja... Les autres procès sont en cours d’instruction.
Troisième cas de figure, la bataille juridique entre entreprises. Là aussi, Monsanto dépense des milliers de dollars en frais de justice, pour faire respecter ses brevets. En 2004, Monsanto engageait des poursuites contre Syngenta pour violation de brevet sur le maïs tolérant le glyphosate. Monsanto voulait faire reconnaître par la Justice que le maïs GA21 Agrisure GT de Syngenta n’était en fait qu’un maïs Roundup Ready. Mais, le 4 octobre 2007, une cour d’appel états-unienne a jugé que Syngenta n’avait pas violé les brevets, considérant que Syngenta avait acquis le droit de commercialiser le GA21 avec l’achat de deux de ses filiales (Garst Seed et Golden Harvest Seeds), toutes deux autorisées à vendre le maïs en question. Ainsi, au final, un brevet n’a d’intérêt que s’il est défendu, ce qui implique d’importants moyens financiers. Alors quand certains responsables proposent à la recherche publique ou aux pays du Sud de déposer des brevets, pour lutter contre les monopoles, et protéger leurs innovations ou richesse naturelle, on est en droit de se demander s’ils auront la capacité de faire respecter les droits liés à ces brevets

 

Source : http://www.infogm.org/spip.php?article3263

www.indianagrain.com/.../blog_entries/2374.jpg

 

 

14 décembre 2011

Fiche technique

fiche_Variete_1729_3293526ORNELLA_cov

 

 

 

Source : INRA Bordeaux Aquitaine

7 décembre 2011

Les OGM pour les nuls

22 novembre 2011

Comportement face aux OGM

 

Comportement des consommateurs face aux OGM


Des chercheurs de l'INRA de Grenoble ont analysé les comportements d'achat des consommateurs français en mesurant leurs propensions à payer pour des produits contenant des OGM (tests réalisés au laboratoire). Les résultats de comportements d'achat effectifs observés en laboratoire contrastent fortement avec les résultats issus d'enquêtes d'opinions.

 

 L’introduction des OGM dans l’alimentation suscite en Europe un débat passionné. Les français y sont très majoritairement hostile : 89 % sont opposés à la présence d’OGM dans leur alimentation et 79 % pensent que les OGM devraient être interdits. Face à cette inquiétude, l’Union Européenne a décidé en 2003 d’imposer sur les produits la mention « contient des OGM » de manière à ce que les consommateurs puissent eux-mêmes choisir.

Les chercheurs ont analysé les comportements d’achat des consommateurs français en mesurant leurs propensions à payer pour des produits contenant des OGM. Les tests ont été réalisés au laboratoire (économie expérimentale). Dans un premier temps, le consommateur est invité à consommer un produit sur lequel il ne connaît rien. Puis, progressivement, on lui donne des informations relatives à ce produit et on observe l’impact de cette information sur la propension à payer le produit.

L’étude a montré que 35 % des consommateurs qui achètent un produit donné ne l’achètent plus quand on leur dit que le produit contient des OGM. Parmi les autres- c’est-à-dire ceux qui achètent le produit contenant des OGM -, 42 % ont une propension à payer moindre que pour le produit traditionnel et 23 % sont indifférents, voire favorables.

Les chercheurs ont ensuite essayé de définir le groupe des consommateurs réticents. Même si l’étude montre que un haut niveau d’éducation favorise ce refus, celui-ci est très corrélé à une faible propension à payer initiale pour le produit conventionnel. Autrement dit, un produit que l’on apprécie pas beaucoup lorsqu’il est conventionnel sera d’autant plus facilement inacceptable lorsqu’il contient des OGM.

Ces résultats de comportements d’achat effectifs observés en laboratoire contrastent fortement avec les résultats issus d’enquêtes d’opinions. Ils montrent que les opinions apparaissent bien plus négatives que les comportements. Ces résultats tendent à soutenir le choix européen d’un marché segmenté étiquetant en clair, par des allégations lisibles, crédibles et contrôlées, les produits contenant des OGM, choix très différent de celui des américains qui ont interdit l’étiquetage.

22 novembre 2011

Definitions OGM

 

 

Qu'est-ce qu'un OGM ?

 

Nous avons expliqué dans l'article consacré à l'anatomie et les fonctions des cellules que chaque cellule eucaryote (à noyau) contient une molécule d'ADN qui garantit la pérénité du patrimoine génétique au cours de la reproduction.

Les gènes constituant l'ADN sont responsables des variations génétiques entre individus et sont propres à une espèce; ils sont donc naturellement incompatibles entre espèces ou races différentes car ils conduisent soit à l'empoisonnement de l'individu soit à la stérilité de l'oeuf résultant de cette union. 

Néanmoins, tout organisme accepte la mutation de certains gènes avec tous les risques que cela peut entraîner. C'est ce phénomène aléatoire qui produit l'évolution des espèces mais également les malformations génétiques et qui participe aux maladies génétiquement transmissibles.

Un OGM est un organisme, animal ou végétal, dont on a modifié génétiquement le patrimoine génétique (l'ADN) par des techniques de "génie génétique" pour lui conférer une caractéristique nouvelle.70355112_p

Les OGM ont été créés pour notamment augmenter les résistances des plantes, favoriser leur adaptation à des conditions climatiques plus chaudes ou plus froides, retarder le mûrissement des fruits et des légumes (tomates, fraises, etc), accélérer la croissance des poissons (saumon), enrichir les propriétés nutritionnelles des aliments (riz enrichi en vitamine A, etc), produire des matières premières pour l'industrie (pomme de terre Amflora riche en amylopectine) ou amener certaines plantes ou des animaux à produire des substances pharmacologiques (lait de vache ou de brebis). Plus récemment on a même modifié génétiquement certains insectes utiles ou nuisibles afin qu'ils pollénisent certaines plantes ou tuent d'autres insectes.

Comment procède le génie génétique ? En résumé, ces techniques consistent à introduire un ou plusieurs gènes dans le patrimoine génétique d'un organisme afin de créer un "organisme génétiquement modifié" ou OGM. Ces techniques permettent de transférer des gènes sélectionnés d'un organisme à un autre, y compris entre des espèces différentes, tout en garantissant leur viabilité. 

 

Les trente dernières années ont vu se développer des techniques modernes de "génie génétique", consistant à introduire un ou plusieurs gènes dans le patrimoine génétique d’un organisme et de construire des organismes dits "génétiquement modifiés" (organismes génétiquement modifiés -OGM- et les micro-organismes génétiquement modifiés -MGM). Ces techniques permettent de transférer des gènes sélectionnés d’un organisme à un autre, y compris entre des espèces différentes. Elles offrent ainsi la possibilité d’introduire dans un organisme un caractère nouveau dès lors que le ou les gène(s) correspondants sont identifiés.

La transformation génétique peut être effectuée sur de nombreuses espèces végétales, depuis les céréales jusqu’aux légumes ou aux arbres. En tout, ce sont plus de 100 espèces qui peuvent être transformées. Les OGM les plus cultivés dans le monde correspondent à des espèces de grande culture comme le soja, le maïs, le coton et le colza. Les gènes introduits peuvent être très divers mais actuellement ce sont les caractères d’intérêt agronomique qui sont le plus développés


Source : http://astrosurf.com/luxorion/ogm.htm

http://www.ogm.gouv.fr/article.php3?id_article=15

http://tecfa.unige.ch/perso/lombardf/calvin/TM/02/OGM-3M/erminia-nally.html

 

 

Type d'OGM Technique Potentiel

OGM pesticides

Insertion d'un gène de résistance à un parasite ou à un virus dans la plante.

Ex : gène Bt, gène de résistance au virus dévastateur de la patate douce, gène de résistance au virus PLRV, au virus PVY

POUR :

  • Amélioration de la qualité et de la productivité.
  • Réduction de la quantité d'insecticide appliquée aux cultures.
  • Augmentation des bénéfices pour les agriculteurs, pour les semenciers

CONTRE :

  • Développement d'une résistance au gène Bt chez certains insectes.
  • Disparition de certaines espèce d'insectes essentiels à l'écosystème.

OGM herbicides

Possèdent un gène de résistance à un herbicide spécifique produit par la même firme que les semences modifiées

POUR :

  • Permet d'arroser les champs d'herbicide plus tôt
  • Meilleur contrôle des mauvaises herbes avec un seul produit
  • Moins de dépenses pour les agriculteurs.
  • Meilleur rendement. Bénéfices plus conséquents.
  • Technique adaptée aux technique de conservation des sols.

CONTRE :

  • Développement d'une résistance à l'herbicide chez les mauvaises herbes
  • Renforce la dépendance de l'agriculteur à la firme
  • Quantité d'herbicide vaporisé plus conséquente
  • Destruction de certaine plantes essentielles à la survie dans certains pays
  • Perte de la biodiversité

OGM représentant un produit amélioré au point de vue nutritif.

Ajout dans du riz d'un gène codant pour la production de beta-carotène (élément principal de la vitamine A)

POUR :

  • Assurer aux cultivateur du Tiers-Monde une meilleure sécurité alimentaire
  • Rendre plus nutritives les cultures de base des pays en développement
  • Assurer un meilleur revenu aux cultivateurs

CONTRE :

  • Technique non appropriée au Tiers-Monde
  • Semences trop coûteuses

 

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